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lundi 31 mars 2014

TweeGooBayBook



L’autre jour, je suis allée dans un copyshop faire faire des photocopies en grand nombre et ça m’a rappelé le temps lointain où j’étais secrétaire régionale de mon association professionnelle, autour de 1995-2001. Je tapais déjà le procès-verbal sur mon laptop en réunion, mais la distribution du PV se faisait de façon quasi-manuelle: 300 photocopies de 15 à 20 pages, à mettre sous pli, puis transporter à la poste dans une charrette, non sans y avoir apposé un timbre au préalable (tarif national et tarif international). Autant dire l’âge de la pierre, totalement has been. Quand j’ai raconté cela au jeune homme derrière le comptoir, il avait l’air totalement incrédule. Tout leur atelier d’impression est informatisé, numérisé et il n’a sans doute jamais connu l’époque sans internet, sans clés USB et sans smartphones.


Tous les jours, on peut lire dans la presse que Twitter a diffusé une info du Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique ou que le pape invite les Syriens à faire la paix, via ce même site de microblogging, auquel la plupart des Syriens n’ont sans doute même pas accès. Le petit oiseau bleu devient un oiseau de mauvaise augure lorsqu’il colporte des phrases assassines ou vengeresses - voir l’affaire Trierweiler, celle qui a précédé l’affaire Closer. N’étant pas sur Twitter - le concept d’être limité à des messages de type SMS me paraît parfaitement idiot - j’ai de la peine à comprendre ce qu’est le retweet, mais je peux bien me l’imaginer. Le moindre tweet un peu spectaculaire ou impliquant des célébrités fait immédiatement le buzz, avant qu’on ne découvre qu’il s’agissait en réalité d’un coup de pub, comme par exemple le selfie hollywoodien qui a fait le tour de la planète bien plus rapidement que n’importe quel appel à construire des latrines en Afrique.



Pas un jour ne passe sans que la presse ne signale telle ou telle info autour de twitter. Et si le président de la Turquie décide de bloquer ce site internet, cela provoque un véritable tollé dans le monde entier. Peut-on vivre sans twitter? Twitter est-il devenu un droit de l’homme essentiel et fondamental, comme l'éducation ou le droit à l’eau potable? Comment faisait-on avant twitter?


Lorsqu’on monte dans un bus ou un tram de nos jours, on constate immédiatement qu’environ 80% des passagers sont plongés dans leur smartphone, probablement en train de consulter leur page facebook, alors que les autres téléphonent. On voit encore parfois quelques néanderthaliens qui lisent un roman ou qui ne font tout simplement rien... Rêvasser et ne rien faire, voilà le luxe ultime, un art subtil qui est en train de se perdre.




On trouve des services très variés sur internet, qui sont tous interconnectés entre eux. En ce qui me concerne, j’ai bien sûr trois adresse e-mail, deux comptes google, un compte facebook, comme quasiment tout le monde (mais pas twitter!). J’ai également créé un compte eBay (quasiment inutilisé) et forcément un compte PayPal. Ayant un Kindle, j’ai évidemment un compte Amazon et j’ai récemment eu recours à AirBnB dans une ville où tous les hôtels étaient complets. Sans oublier Dropbox, si pratique pour toujours avoir ses documents sous la main. Et skype, of course! Cependant, le Google Hangout manque encore à mon paysage virtuel



Je comprends bien le désarroi de certaines personnes âgées et même moins âgées face aux automates à écran tactile, aux tickets de bus par SMS et autres technologies modernes barbares. Avez-vous connu l’époque où on achetait son billet à un être humain qui y faisait un petit trou? C’était carrément le Moyen Age.... Mais je dois avouer que je me sens un peu perdue quand je vais au rayon multimédia de mon grand magasin préféré: on y voit des trucs et des machins, dont j’ai de la peine à comprendre à quoi ça sert. Je n’ai pas envie d’essayer de comprendre ce qu’est le Bluetooth, il vient un moment où on sature carrément. Quant aux imprimantes 3D... là, j’atteins ma limite, je ne veux même pas savoir comment ça marche!



A mon avis, il m’est inutile d’essayer de me cacher vis-à-vis d’Apple, Google ou encore de la NSA. Mon iPhone suit tous mes déplacements et tous mes coups de fil. Je n’irai toutefois pas jusqu’à mettre un bracelet Jawbone à mon poignet, pour que mon téléphone enregistre toutes mes fonctions corporelles, battements de coeur, cycles du sommeil, etc...    Nous nous mettons volontairement des micros et des caméras partout et nos diverses cartes de fidélité permettent d’établir une cartographie précise de notre mode de vie: single sans enfant, sans animal de compagnie et quasiment végétarienne. Ma foi, si ma petite vie tranquille peut intéresser quelqu’un.

George Orwell avait bien prédit tout ceci, il ne s’est trompé que d’une trentaine d’années. Et nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve encore....




dimanche 10 juillet 2011

Identités numériques


Il est difficile de nos jours d’échapper à internet. Telle une alcoolique, j’ai besoin de ma dose quotidienne de connexion, qu’il s’agisse de lire les nouvelles ou mes mails, de réserver des vols et des chambres d’hôtel, de commander des paniers de légumes du terroir, de télécharger de la musique sur iTunes, de consulter mon programme de travail ou bien sûr de perdre du temps avec des bêtises - facebook, YouTube, forums de discussion ou encore blogs (le mien et ceux des autres).

Internet est toutefois un outil à double tranchant. Il nous ouvre les Portes de la Perception et nous met l’univers à portée de clic. Mais il nous apporte aussi des virus, des spams, des héritages aussi faramineux qu’africains, de la publicité ou encore des pétitions à signer pour sauver une fillette qui meurt du cancer quelque part. Je n’ai jamais réussi à comprendre comment on pouvait empêcher quelqu’un de mourir en faisant ça. Etrangement, il s’agit toujours d’enfants, comme quoi, les vieux sont moins porteurs pour ce genre d’opération, qui sert surtout à récolter des adresses e-mail. Facebook est désigné violateur en chef de la vie privée, mais on a tendance à oublier qu’absolument tout ce que nous faisons est enregistré quelque part. Lors d’enquêtes de police, l’examen d’ordinateurs (du suspect, de la victime) livre souvent de précieux indices.


Ce qui m’exaspère, c’est que quasiment tous les sites à transaction (achats, réservations) exigent qu’on crée d’abord un profil, un compte client, avant de pouvoir accéder à ce dont on a besoin. Il serait tentant et facile d’avoir toujours le même, mais ce n’est pas forcément possible. Parfois, on nous impose l’adresse e-mail comme log in et le mot de passe doit souvent obéir à des contraintes (minimum 8 caractères, mélange de chiffres et de lettres). D’autre part, il vaut mieux avoir des identités différentes d’une fois à l’autre, pour compliquer la vie d’éventuels pirates et pour éviter d’éventuels recoupements. Car de nombreux sites savent quelle page vous avez consultée juste avant de venir chez eux (une sombre histoire de cookies, dont certains seraient éternels, comme les diamants de Marilyn). Les formulaires n’acceptent aucun accent ou lettre bizarre, une virgule ou un trait d’union peut vous obliger à tout recommencer. C’est certainement une excellente prophylaxie anti-Alzheimer que de devoir mémoriser tous ces différents sésames électroniques.

L’adresse de courrier électronique est en train de devenir une forme de carte d’identité voire de code ADN sur internet. Sur facebook ou blogspot, on peut absolument tout changer, son nom, sa photo, son état civil, le titre du blog etc... mais il est impossible de modifier l’adresse qui est rattachée au compte de l’internaute. Pour ce faire, il faudrait tout annuler puis recommencer avec un nouveau profil. Ma mère (82 ans) s’est mise au courrier électronique et donne volontiers son adresse aux maisons de vente par correspondance qu’elle fréquente. Même si elle est un peu ébahie par le volume de publicité qu’elle reçoit, cela lui fait malgré tout plaisir de découvrir que You’ve Got Mail! quand elle consulte sa messagerie.


Il est intéressant de voir à quel point on existe dans le cyber-espace. Si j’introduis mon nom dans google, j’obtiens la fiche de mon association professionnelle, avec mes coordonnées et ma combinaison linguistique, ainsi qu’un lien vers l’association des traducteurs-jurés, dont je suis membre. Rien que du positif, une publicité gratuite et pas du tout mensongère. Ensuite, j’obtiens la liste de mes 23 homonymes sur facebook, des pages sur Miss Finlande 1984, ainsi que deux frangines, qui ont les mêmes prénoms que ma soeur et moi, et qui font des compétitions canines (pas nous, faut-il le préciser). Un collègue a un homonyme qui est musicien de jazz afro-américain à New York, aucun risque de confusion, là non plus! Si on s’appelle Philippe Blanc, Patrick Murphy ou Manuela Gonzalez, on peut dormir tranquille... ou pas, si on voudrait que des amis, des clients ou des employeurs nous retrouvent.

Il est sans doute possible de ne pas exister du tout sur internet. Pour cela, il faut choisir une adresse e-mail sans aucun rapport avec son véritable nom, souvent changer d’ordinateur et fréquenter les cyber-cafés, ne jamais rien acheter sur amazon ou eBay, ne jamais remplir le moindre formulaire et bien sûr, ne jamais afficher sa photo. On peut aussi commettre un suicide numérique en effaçant son compte facebook ou twitter. Ou alors jouer les kamikazes numériques, en révélant des choses fracassantes sur son blog avant que la presse n’en n’ait eu vent. En attendant, anybody who’s somebody sera présent sur tous les réseaux sociaux et aura une application iPhone correspondant à son activité.


Dire qu’il y a dix ans encore, rien de tout ceci n’existait, du moins pas avec l’envergure actuelle. Les notebooks sont très récents, sans parler des iPhones, iPads et autres Blackberry. Je me souviens de vacances en Andalousie (1998), où il n’y avait qu’un seul ordinateur dans le lobby. Je ne l’utilisais que pour consulter mes mails et cela, environ 2 fois par semaine. J’avais évidemment beaucoup moins de correspondants qu’aujourd’hui où tout le monde écrit des courriers électroniques à longueur de journée et surtout s’inquiète si vous ne répondez pas dans les 24 heures!

Dorénavant, les vraies vacances, les vraies de vraies, se feront off line! Ne survivront que les plus forts!
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PS: ayant cliqué sur "publier message", je vois une publicité google "Produits ferrmiers bio, livraison à domicile". Il a sans doute suffi que je parle de paniers du terroir dans mon texte! C'est juste un chouïa flippant, en même temps, je suis épatée par ce que les ordinateurs arrivent à faire.

samedi 12 mars 2011

facebook est mon ami


A force d’entendre dire pis que pendre de ce réseau social, de ce phénomène de société, je me dois de briser une lance pour ce club, que dis-je : cette tribu des facebookers. Aux Etats-Unis, la moitié des personnes ayant une connexion internet auraient une page fb, ça me paraît presque peu. Ce qui m’a décidée à rejoindre cette grande famille, c’est le fait qu’on y trouve des groupes qui demandent ceci ou cela. Sans page facebook toutefois, impossible de voir quoi que ce soit et encore moins de participer. Cela dit, ces groupes n’ont pas beaucoup d’influence sur la marche du monde. En ce moment, la maman de Livia et Alessia, les jumelles disparues, recueille des témoignages et des messages de sympathie sur la page de soutien. La révolte des pays arabes doit aussi beaucoup à ces fameux réseaux sociaux, qui permettent aux gens de communiquer très facilement et très rapidement, où qu’ils se trouvent dans le monde (pour autant que les autorités ne bloquent pas internet). Après le tremblement de terre au Japon, les téléphones ne fonctionnant plus, les gens donnent de leurs nouvelles via facebook et twitter.

Evidemment, tout ceci n’a d’intérêt que si on a des amis actifs, c’est-à-dire qui écrivent ou qui affichent des choses, et qui réagissent à ce que font les autres. Bien des personnes ont leur page, mais n’y vont jamais, un peu comme ces gens qui ont un téléphone mobile, mais qui ne l’allument jamais et qui ne donnent leur numéro à personne, pour ne pas être dérangés. Parmi mes amis, 50% environ sont inactifs, autant dire morts et sans intérêt (au sens de facebook, s’entend ; je les fréquente évidemment bien volontiers IRL *). L’amitié facebook, virtuelle, n’a en effet pas grand-chose à voir avec l’amitié réelle. C’est une forme de communication un peu distancée, comme le serait l’échange de SMS par rapport à une conversation face à face. On consulte sa page fb quand on veut, on ne peut donc pas être dérangé par ce qui s’y passe. La vie sur facebook regorge de ce genre d’humour que les gens s’échangent par le biais de mails collectifs, avec des photos rigolotes ou des Power Points débordant de sagesse américaine et qui se terminent inmanquablement par Envoie ceci à dix de tes amis dans l’heure qui suit et quelque chose de merveilleux t’arrivera. Sauf que là, pas besoin d’envoyer le message plus loin, une fois qu’il est affiché, tous vos amis le verront.

Les cassandres qui poussent des cris d’orfraie vous diront que facebook vous vole vos données privées, alors qu’on peut s’y inscrire sous le nom de Belle Auboidorman, dire qu’on est née Rostopchine en 1910, qu’on est végétarien et monarchiste. Ils vous diront qu’on espionne tous vos faits et gestes : tout dépend de ce qu’on écrit sur sa page et comment on verrouille ses paramètres de confidentialité. Oui, mais et les hackers ? Les hackers ont accès à votre courrier électronique, qui contient certainement des infos bien plus compromettantes que: Coincée dans les bouchons à cause du Salon de l’Auto ! Alors quel est l’intérêt de s’échanger des infos et des commentaire aussi banals ? Je comparerais ça à du bavardage de pause café, c’est un moyen de détente, d’amusement et à la pause non plus, vous n’allez pas dire que vous souffrez d’incontinence, que votre collègue vous emm…. ou que vous êtes tenté(e) de voter pour Ségolène. L’ambiance sur facebook a quelque chose de Disneyland : on est tous là pour dire coucou et bravo et J’aime à ses amis. Ce n’est pas par hasard que le bouton J’aime pas n’existe pas. Vos amis fb vous donnent de ces Streicheleinheiten #) dont la vie réelle est si avare.

On entend dire énormément de bêtises sur facebook. L’éternel scenario de votre patron qui lit que vous le traitez de gros porc ou qui voit des photos de vous à moitié nu et complètement ivre. Tout comme dans la vie réelle, il ne faut jamais insulter son patron en pensant qu’il n’en saura jamais rien et si vous menez une vie de bâton de chaise, les photos compromettantes peuvent atterrir sur le bureau de qui-il-ne-faut-pas même sans le concours de Mark Zuckerberg. Toute invention a ses bons et ses mauvais côtés : faut-il interdire le téléphone à cause du démarchage ou des appels obscènes ? Faut-il interdire internet parce qu’on y trouve les instructions pour fabriquer une bombe ? Faut-il interdire les voitures parce qu’on risque d’avoir un accident ?



Il y a surtout beaucoup d’ignorance et de fantasmes qui circulent. Les gens ne comprennent tout simplement pas comment ça fonctionne et échafaudent toutes sortes de scénarios catastrophe, où vous vous dévoilez devant le monde entier. Ils s’imaginent que n’importe qui peut écrire n’importe quoi sur votre « mur » et que tout le monde peut le lire. Que n’importe qui peut afficher des photos horribles qui détruiront votre réputation, votre carrière et qui pousseront votre conjoint / partenaire / chien à vous quitter à tout jamais. Comme dans la vraie vie, il faut choisir ses amis avec discernement et chasser ceux qui vous font du mal. Les artistes, écrivains, acteurs ont compris que facebook peut leur servir à la fois de vitrine et de fan club. Le service d’interprétation de la Commission européenne a d'ailleurs saisi cette perche: ils cherchent à attirer la relève, par définition jeune et branchée internet, par le biais de leur page Interpreting for Europe.

Facebook n’est ni un forum de discussion, ni un chat, ni une page internet ordinaire. C’est devenu pour moi comme un petit carré de chocolat que je consulte plusieurs fois par jour, je l’avoue (avec le iPhone, c’est si facile !), pour voir si mes amis ont encore affiché des photos marrantes, des liens intéressants ou s’ils ont réagi à ce que j’ai écrit. C’est un peu comme de jouer au ballon, on reçoit quelque chose en retour, une réaction, un contact, un dialogue. Alors pourquoi s’en priver ?


Voir aussi: http://tiina-gva.blogspot.com/2010/08/i-internet.html
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*) In Real Life
#) littéralement : unité de caresse, la monnaie de l’amour et de l’amitié. Comme quoi Schadenfreude n’est pas le seul mot allemand qui soit intraduisible et sans équivalent dans les autres langues

lundi 22 novembre 2010

On n’arrête pas le progrès


Depuis que la consommation de tabac a été bannie des lieux publics fermés, nos amis les fumeurs vivent un calvaire. Ils souffrent du manque de nicotine, ils se sentent opprimés et rejetés vers le trottoir où ils s’adonnent à leur vice, s’abritant tant bien que mal de la pluie et du vent. Mais voilà que la modernité vole à leur secours : la cigarette électronique ! Bon sang mais c’est bien sûr ! La cigarette Canada Dry : ça ressemble à une cigarette, ça se suce comme une cigarette, ça a le goût de la cigarette, nicotine facultative et fumée inexistante.

L’objet s’achète bien sûr sur internet, mais aussi dans certaines pharmacies. On peut y trouver le modèle Supersmoker, sans nicotine. L’e-cigarette fonctionne avec une cartouche contenant un ersatz de tabac avec, à choix, des arômes de tabac ou de fruits, ainsi que du glycérol. Le fumeur inhale et exhale une vapeur qu’on espère inodorante. Pour 90 CHF, on obtient le set de base, comportant une cigarette, deux batteries et une cartouche (15 cigarettes), la recharge coûtant 39 CHF pour 24 cartouches, c’est-à-dire 360 cigarettes, nettement moins cher que la bonne vieille clope du cowboy Marlboro. Etant donné que la loi interdit de vendre des substances qui mettent la santé en danger, seules les e-cibiches sans nicotine sont autorisées en Suisse. C’est à se demander pourquoi le modèle à base de tabac et de papier est encore en vente libre, mais ça, c’est un autre débat.

La lolette électronique pourrait ainsi être autorisée dans les cafés et les restaurants, puisqu’elle n’incommode pas les autres et n’entraîne pas de fumée passive. Toutefois, les effets secondaires de ce nouveau produit ne sont pas encore connus. Les affirmations des fumeurs invétérés vont être mises à rude épreuve, lorsqu’ils disent qu’ils veulent être libres de consommer du poison et de se détruire s’ils le souhaitent, que ça ne regarde qu’eux et que l’Etat n’a pas à se mêler de leur mode de vie. Sans ses volutes gris-bleutées, l’objet perd la moité de son charme. Qu’à cela ne tienne : il existe des applications pour iPhone permettant de simuler la fumée. Il suffit pour cela de souffler sur son téléphone et voilà que le génie de la lampe d’Alladin vient vous tenir compagnie. L’inconvénient, c’est qu’on ne peut pas consulter ses e-mails pendant qu’on e-fume. On ne peut pas tout avoir, ma foi !

Reste à savoir quelle est l’empreinte écologique de ce produit révolutionnaire. Qu’advient-il des cartouches usées, sont-elles recyclables ? Quelle est la consommation en électricité du paquet de clopes qu’on recharge à l’aide d’une clé usb ou de l’allume-cigare ? Un bonbon à la nicotine ne serait-il pas une solution bien plus simple ? Va-t-on inventer l’e-cigare et l’e-pipe ? L'e-joint ? Le plus simple serait encore d’arrêter. La cigarette électronique peut offrir une aide au sevrage, voir le témoignage ci-dessous.



Voir aussi le sujet précédent : http://tiina-gva.blogspot.com/2010/10/je-hais-la-cigarette.html
http://www.edsylver.com/
http://www.tdg.ch/geneve/actu-geneve/cigarette-electronique-debarque-geneve-2010-11-21

Le témoignage d’un internaute :
Par paduc le 22.11.2010 - 09:35
Comme c’est tout à fait dans le trend de parler de ce qu’on ne connaît pas, d’accuser ou de critiquer sans preuve, permettez que je vous fasse part de mon modeste témoignage :
Grand fumeur, j’ai fumé jusqu’à quatre paquets de clopes par jour, mais je n’en étais qu’à (!) deux ces dernières années. Je me suis intéressé en été 2009 à la cigarette électronique, non pas forcément pour arrêter de fumer mais pour cesser de polluer mon entourage avec ma fumée en ayant la possibilité de « téter » quelque chose qui ressemblait beaucoup à la cigarette. Je me réservais le droit de continuer de fumer à l’extérieur, sans déranger personne ! Concrètement d’ailleurs, je continuais même à l’extérieur à utiliser ma cigarette électronique et j’ai remplacé sans le remarquer le tabac par cet instrument.

Bonheur suprême : cette cigarette qui produisait de la vapeur me permettait ainsi d’exhaler quelque chose qui ressemblait à la fumée. Le geste était préservé, j’avais un semblant d’odeur, (très discrète, elle avait l’avantage de ne gêner personne) et, de surcroît, je pouvais avaler et exhaler une vapeur qui faisait parfaitement illusion.
Les détracteurs de la cigarette électronique accusent cette dernière de contenir du propylène glycol, un produit constitutif du liquide à inhaler qui, sauf erreur, maintient l’humidité du produit. Il s’agirait d’une substance potentiellement dangereuse mais dont on n’a pas encore vraiment mesuré la toxicité.

C’est de la pure désinformation puisque, à ma connaissance, toutes les marques européennes de cigarettes électroniques ont, depuis au moins une année, remplacé le propylène glycol par de la glycérine végétale et l’on ne trouve plus de propylène que dans des liquides dont la fabrication est de provenance douteuse, comme la Chine par exemple.
On accuse également le liquide de contenir de la nicotine, ce qui est parfaitement exact. Mais ce qu’on oublie de dire, c’est que le consommateur a le choix de se procurer du liquide avec ou sans nicotine. Pour ma part, j’ai commencé avec, comme lors de l’utilisation d’un quelconque substitut nicotinique en vente libre dans nos pharmacies, puis, n’en éprouvant plus le besoin, j’ai continué avec des produits sans nicotine.

Ainsi je me suis retrouvé à « vapoter » pendant de long mois une cigarette électronique qui ne contenait ni propylène glycol, ni nicotine !
L’OMS et autres détracteurs de la « e-cigarette » pouvaient hurler au loup autant qu’ils le souhaitaient, pour ma part, mon choix était fait : entre le tabac qui contenait plusieurs centaines de substances cancérigènes répertoriées et la cigarette électronique qui pouvait éventuellement contenir une ou deux substances dont le danger restait à démontrer, je choisissais le moindre mal !
Bien m’en a pris, puisque, alors que je n’avais pas pour but d’arrêter de fumer, je me suis retrouvé à me désintéresser complètement de ce gadget, n’éprouvant même plus le besoin de vapoter.

Alors, messieurs les puristes et les critiques de tout poil, vous pouvez médire autant que vous voudrez sur la cigarette électronique, mais, pour ma part, je constate qu’elle m’a permis de cesser de fumer depuis plus de 15 mois maintenant et même, depuis plus de six mois, de supprimer totalement toute ma gestuelle en rapport avec la cigarette puisque j’ai même renoncé à la cigarette électronique !

Je tenais à témoigner ici afin qu’on arrête de diaboliser un produit qui peut aussi aider certains fumeurs à arrêter complètement même si ce n’est pas le but de la cigarette électronique qui se présente plutôt sur le marché comme « une autre manière de fumer », ce qui, à mon avis est inexact. Pour moi, la cigarette électronique est plutôt une autre manière, une manière non dangereuse, de satisfaire à une gestuelle.

lundi 30 août 2010

I ♥ Internet

Internet a bouleversé ma vie, je n’ai pas peur de le dire. J’avoue même une certaine addiction. C’est un peu comme avec le chocolat : je peux objectivement m’en passer - enfin, je crois - mais la vie est tellement plus belle avec que sans.


Non seulement internet, mais tous les modes de communications d’aujourd’hui font partie intégrante de ma vie. Je peux partir en voyage, même à l’autre bout du monde, mais les amis (et le travail…..) ne sont jamais bien loin. Grâce au téléphone mobile, au courrier électronique, à facebook, skype ou les SMS, on n’est plus jamais seul, peu importe qu’on soit à Stockholm, à Berlin ou à Biarritz. Je n’ai toutefois pas encore mordu à l’hameçon de msn messenger, je ne sais même pas très bien comment ça marche. Un truc de jeunes, sans doute.

Ainsi, lors de mon récent voyage dans les îles Anglo-normandes*), je communiquais bien sûr live avec mon compagnon de voyage, mais aussi par le biais de facebook. Chacun téléchargeait ses photos dans sa chambre d’hôtel et nous les commentions ensuite, tant sur facebook qu’à la table du petit-déjeuner. Et lorsque nous étions dans des hôtels différents, c’est par SMS que nous fixions l’heure de notre rendez-vous pour partir à la découverte de l’île. En effet, l’utilisation du téléphone de l’hôtel, surtout si c’est pour appeler un mobile à l’étranger, coûte ridiculement cher. Les hôteliers vont probablement bientôt les supprimer pour les remplacer par un interphone avec la réception. A Jersey, on pourrait connaître l’heure de passage du prochain bus en envoyant le numéro de l’arrêt par SMS à condition d’avoir un abonnement local ; en Finlande, on peut payer son ticket de bus, voire son repas avec son téléphone mobile.

D’autres services mobiles fonctionnent grâce au GPS contenu dans les appareils. Il existe de nombreuses applications pour iPhone qui vous indiquent la poste, la Migros ou la mosquée la plus proche. Les appareils photos sont maintenant tous équipés de GPS, vous n’avez donc plus besoin de noter où vous avez pris vos photos. Et si vous êtes perdu, il vous suffit de consulter votre appareil !


Personnellement, j’adore tout ce qui fonctionne de façon électronique. Le billet de train sur le téléphone mobile est terriblement ludique. Autrefois, les billets d’avion étaient non seulement très chers, mais venaient sous la forme de copies carbone rouges qu’il ne fallait surtout pas perdre. Maintenant, il suffit de donner son nom si on a perdu son numéro de réservation et l’affaire est dans le sac. Récemment, j’ai reçu par SMS une invitation à m’enregistrer pour le vol du lendemain, par SMS ou par internet. J’aurais tant voulu recevoir ma carte d’embarquement sur mon téléphone, mais ça sera sans doute pour la prochaine fois.

Internet est tellement omniprésent dans nos vies que je m’étonne que la WiFi publique soit encore si rare. Les cafés et les restaurants qui l’offrent à leurs clients ont un avantage concurrentiel certain. On peut surfer à la gare routière de Saint-Hélier et un peu partout en ville de Genève, mais dans la plupart des aéroports, ce service reste payant (et pas bon marché). Les cabines téléphoniques ont pour ainsi dire disparu, mais elles seront peut-être bientôt remplacées par des cabines internet. Etant donné que les billets de train ou d’opéra s’achètent de plus en plus souvent par internet et si c’est le moyen le plus simple et le plus rapide pour trouver un numéro de téléphone ou un programme de cinéma, quoi de plus normal alors que de mettre ce mode de communication à la disposition du public.

Grâce à l’euro, il est devenu inutile et obsolète de changer ses francs suisses en pesetas ou en deutschmarks. Mon porte-monnaie avec des francs français a disparu dans les oubliettes de l’histoire ; restent encore les livres sterling ou les couronnes suédoises (sans parler évidemment des dollars, baths et autres yuans). Les traveller’s cheques ressemblent dorénavant à des cartes EC. En réalité, les billets de banques me semblent terriblement vieux jeu. A quand un monde où nous payerons tout par carte, par téléphone ou, soyons fous, avec l’iris de nos yeux !


*) voir Un voyage des les îles 1 & 2
http://tiina-gva.blogspot.com/2010/08/voyage-dans-les-iles.html
http://tiina-gva.blogspot.com/2010/08/un-voyage-dans-les-iles-jersey.html

jeudi 29 juillet 2010

Big Brother

Posted by Picasa

#)

Bien des gens décrient facebook, en hurlant à la violation de la vie privée. Cependant, on se méfie beaucoup moins de tous les autres espions qui nous entourent, qui ne sont pourtant pas bien discrets.

Un nouvel ordinateur a récemment fait son entrée dans ma vie (voir La Caverne d’Ali Baba*) et avec lui, j’ai l’impression d’avoir ouvert tout grand ma porte à Big Brother. Tous mes faits et gestes étaient certainement déjà enregistrés par mon précédent ordinateur, mais avec Windows 7, c’est devenu carrément flagrant. Dès la première mise en marche, Toshiba m’a souhaité la bienvenue et m’a proposé de leur permettre de suivre mon activité sur internet, pour optimiser leurs services bien sûr et pour pouvoir me proposer des offres attrayantes. Ensuite, Microsoft m’a proposé la même chose. Sur iTunes, vous pouvez permettre à Genius de suivre vos habitudes et vos préférences et de vous proposer des achats selon vos goûts musicaux.

Ayant téléchargé Picasa, j’ai pu constater dès le premier clic, que toutes mes photos sur ce blog y figuraient déjà, alors que je n’avais strictement rien fait. J’ai alors compris que Blogspot et Picasa faisaient tous deux partie de Google. Au moment de télécharger un album sur Picasa, pour pouvoir le partager avec un groupe de personnes, le programme a eu l’amabilité de me demander si je voulais copier toutes les photos sur mon disque dur ou uniquement le dossier de mon choix. J’ai choisi la deuxième option, mais le logiciel n’en n’a fait qu’à sa tête et voilà que toutes mes photos sont dans Picasa. Je soupçonne qu’elles sont par conséquent aussi accessibles aux "Gens" de Google. Et je me dis que quand j’ai répondu Thanks but no thanks à Toshiba et à Microsoft qui proposaient gentiment de suivre mes mouvements sur internet, ils n’en font probablement qu’à leur tête aussi.

Dorénavant, pour avoir une messagerie Outlook, on est obligé de créer un compte Windowslive, qui vous propose – mais est-ce vraiment un choix ? – de synchroniser votre mail avec votre compte facebook et de partager vos photos avec vos amis. On vous propose aussi de "vous dévoiler un peu", en mettant une photo de vous et en affichant des informations à votre sujet. Un peu comme sur facebook.


Bizarrement, facebook ne me fait pas flipper, car il me semble que ça ne prétend pas être autre chose que ce que c’est. On affiche les infos et les photos qu’on veut et on les partage avec les personnes de son choix. Avec Google et Windows, j’ai l’impression qu’on lit mon courrier et qu’on regarde mes photos, sans que je ne sache qui lit ou qui regarde. D’autre part, on n’a pas vraiment le choix : on (je) ne peut (peux) plus vivre sans internet ni courrier électronique.

Dans le contrat de licence de Windowslive, un passage dit (je n’ai évidemment pas tout lu) que Windows se réserve le droit de stocker des informations à mon sujet et de les envoyer aux Etats-Unis. Un peu comme les données sur les passager des avions, qui sont systématiquement envoyées et stockées aux USA. Mais tout cela dans le cadre de la politique de confidentialité de Microsoft. Ouf, on respire.

D’autre part, je me demande qui peuvent bien être les pauvres diables qui vont devoir lire mon courrier et regarder mes photos. J’ai vaguement essayé de brouiller ma piste en créant différentes adresses e-mail pour différents usages, mais ça devient vite difficile à gérer. Je couvre la webcam de mon ordinateur, des fois qu’un programme pirate me filmerait en train de me moucher.

Ma petite vie est déjà amplement cartographiée grâce à mes cartes Cumulus et Supercard, ma carte de crédit et ma carte fnac. De plus, les téléphones mobiles et les appareils photos sont maintenant tous équipés de GPS, donc inutile d’essayer de cacher où vous êtes. Il faudrait revenir à l’argent comptant, au téléphone fixe, au courrier papier et aller dans différents cyber-cafés pour éviter de laisser des traces.

Mais finalement, à quoi cela servirait-il ? Migros et Coop savent, grâce à mes achats, que je suis une femme vivant seule, sans chat ni chien ni hamster. La belle affaire. D’autre part, ils sauront aussi qu’ils ont intérêt à avoir des Fisherman’s Friend et du lait de soja en stock.

Voilà : je viens de faire des révélations fracassantes sur ma vie intime et sur internet, de surcroît. Mais surtout, que cela reste entre nous !

#) photo recadrée via Picasa - je ne peux plus faire autrement - et téléchargée via Picasa - je ne peux plus faire autrement - raison pour laquelle le logo Picasa s'affiche.

*) http://tiina-gva.blogspot.com/2010/07/la-caverne-dali-baba.html
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PS : je viens d’aller sur blogspot et la page me propose de me logger avec une des mes adresses e-mail que je n’ai jamais utilisées nulle part, elle ne me sert que d’archive. Ça prouve bien que Blogspot/Google/Windows/ s’introduit sans peine dans mon compte de messagerie… Au secours !

PPS: Un article paru dans The Independent en 2007 confirme mes soupçons: http://notes2self.net/archive/2007/05/24/independent-google-is-watching-you-big-brother-row-over-plans-for-personal-database.aspx

samedi 29 mai 2010

Le meilleur ami de l'homme

Peut-on encore imaginer la vie sans téléphone mobile ? C’est bien là un objet que tout le monde possède, même si chacun l’utilise à sa façon. J’en ai un depuis 1997, à l’époque c’était encore un objet rare, un peu étrange et je n’osais pas trop l’utiliser en public, de peur d’attirer les regards et de passer pour celle qui fait sa maligne. C’était un Nokia qui faisait environ 20 cm de long et qui pesait autour de 300g. Je l’ai toujours, il va commencer à prendre de la valeur au rayon des antiquités. Alors que maintenant, le dernier des adolescents boutonneux a un téléphone hi-tech, avec vidéo, lecteur mp3 et tout le toutim.

Les sms sont une véritable source de bonheur et d’amusement, je ne pourrais plus m’en passer. Je faisais une randonnée dans les Iles Lofoten en l'an 2000 - l’année du naufrage du Koursk, ceci pour situer l’anecdote dans le temps – et un des membres du groupe étaitparfaitement ahuri qu’on puisse écrire des messages, une lettre à la fois, sur un minuscule objet, ça lui paraissait complètement idiot. Quelques années plus tard, revenant d’une randonnée à cheval cette fois-ci, deux semaines à l’écart de tout réseau mobile, j’ai eu la merveilleuse surprise de trouver un texto me souhaitant un bon anniversaire lors de mon retour vers la civilisation. C’était tout simplement magique.

Maintenant, les sms sont la chose la plus naturelle au monde. Ils permettent de demander au collègue de récupérer le parapluie ou le stylo préféré qu’on a oublié en cabine ou encore d’annoncer des infos, par exemple : Kennedy assassiné ! (c’est un exemple). Combien de fois, en vadrouille le dimanche, une amie fidèle ne m’a-t-elle pas communiqué le résultat des votations (minarets, Conseil d’Etat…), apaisant ainsi ma curiosité dévorante. On peut recevoir des notifications en tout genre et en Finlande, on peut même adhérer à un syndicat par sms. Dingue !


Autrefois, c’était un status symbol que d’avoir un téléphone mobile. Il y avait même de pauvres malheureux qui avaient de faux téléphones et qui faisaient semblant, juste pour avoir l’air cool. Ça n’existe probablement plus. De nos jours, le vrai indice de l’importance d’une personne, c’est précisément de ne pas avoir de téléphone mobile, car cela signifie alors que vous avez une secrétaire qui prend les messages pour vous. Vous êtes trop important pour qu’on vous dérange. Il y a aussi la catégorie des pauvres diables qui sont assez importants pour être tenus en laisse par leur employeur avec un Blackberry, sans avoir la secrétaire qui pourrait les en délivrer.

De nombreux collègues ont plusieurs téléphones : un numéro français et un suisse ou alors un numéro belge (ceux qui travaillent souvent à Bruxelles) et un autre dans le pays de domicile. Certains ne l’utilisent que pour communiquer par sms, d’autres ne l’allument jamais, d’autres au contraire le gardent toujours allumé, il leur sert même de réveille-matin. Bien des personnes ne possèdent même plus de montre bracelet, c’est leur téléphone qui leur donne l’heure.

Récemment, j’ai franchi un nouveau cap en rejoignant la tribu des détenteurs de iPhone. Pour l’instant, je l’utilise surtout pour téléphoner et envoyer des sms. C’est tout un apprentissage pour devenir Total Addict, que le ciel m’en garde !


PS : j’ai passé ce texte au correcteur d’orthographe : il ne connaît pas : sms, iPhone, Blackberry, Addict ;-o

C'est par là que tout a commencé (Bell, 1872)